La portĂ©e maximale des meilleures piĂšces de l’Artillerie Lourde sur Voie FerrĂ©e (A.L.V.F.) française en service en 1918 n’excĂ©dait pas 37 000 mĂštres. Les piĂšces allemandes atteignaient dĂ©jĂ 47 et 62 km de portĂ©e. Ainsi, pour compenser cette diffĂ©rence, furent dĂ©veloppĂ©es les piĂšces Ă longue (L.P.) et trĂšs longue portĂ©e (T.L.P.). Mais la guerre touchant Ă sa fin, le projet poursuivit quand mĂȘme son dĂ©veloppement avec plusieurs programmes d’Ă©tudes.
Dans ces programmes d’Ă©tude, un matĂ©riel se nommant TLP 340 / 224 de calibre 150 fut Ă©tudiĂ©. Le projet consistait Ă la crĂ©ation d’un canon avec plusieurs tubes, dont un tube 224/100 mm qui se prolongeait avec un tube portant le canon Ă un calibre de 150 mm. Il Ă©tait alors envisagĂ© d’obtenir des portĂ©es de 150 Ă 160 kilomĂštres avec un projectile de 104 kg.
Un affĂ»t Ă glissement reposĂ© sur 22 essieux Ă une voie ferrĂ©e. Pour permettre un tir, le tube Ă©tait surĂ©levĂ© de l’affĂ»t au moyen d’un double levier par vĂ©rins hydrauliques. Un systĂšme de haubans avec un mat central s’opposait Ă la courbure du tube. La rallonge du tube reposait sur un wagon sĂ©parĂ© circulant Ă l’avant de l’affĂ»t-truck et permettant son montage rapide sur la bouche Ă feu. Ce systĂšme est visible sur cette carte postale.
La légende de la carte postale est donc erronée, et devrait plutÎt indiquer la mention 340 / 224 TLP.