La commune de Mailly-le-Camp, un village de 2 000 habitants situé dans le nord de l’Aube, a toujours vécu au rythme de son camp militaire.

Dans l’histoire du camp, un événement ressort en particulier : le bombardement durant la nuit du 3 au 4 mai 1944, où 362 appareils alliés ont bombardé les troupes allemandes du camp de Mailly pendant 50 minutes. Ce bombardement a contribué à faciliter le débarquement en Normandie et la victoire des Alliés contre le régime nazi.

Malheureusement, cette opération militaire n’a pas été sans conséquence, causant la perte de 255 pilotes alliés venant des quatre coins du monde, ainsi que 219 soldats allemands lors de cette tragédie. Toutefois, avec le recul, les pertes allemandes semblent plus importantes selon certaines sources, qui évoquent jusqu’à 10 000 décès. N’oublions pas non plus la centaine de civils décédés, victimes collatérales du bombardement.

Que le bombardement commence

Le projet du 3-4 mai 1944 est né du désir de la municipalité de Mailly-Le-Camp de graver dans la mémoire collective le bombardement des 3 et 4 mai 1944, et de l’inscrire à une échelle plus vaste dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale partagée par tous.

Porté avec courage par le conseil municipal, et s’appuyant sur le travail enrichissant des passionnés de l’association du 3-4 mai, présidée par François Meunier, et d’un conseil scientifique avisé, l’expérience du 3-4 mai 1944 constitue une empreinte mémorielle destinée aux générations futures et aux adultes de demain.

Innovante, captivante et inspirante, la médiation élaborée par la société Supersolids et le conseil municipal de Mailly-Le-Camp guide le visiteur le long d’un parcours mémoriel, avec des panneaux dispersés dans le village, et l’invite à un voyage virtuel en réalité augmentée et d’autres technologies contemporaines pour vivre ou revivre une expérience inoubliable.

En mai 2024, à l’occasion du 80e anniversaire des commémorations du bombardement, une cérémonie de grande envergure et une inauguration sont prévues pour marquer l’ouverture du chemin mémoriel, rendant ainsi hommage aux victimes de ce bombardement.