Les soldats allemands récupèrent les corps et enlèvent les uniformes des aviateurs, puis déposent leurs cadavres sur le trottoir devant la mairie, le chef allemand, devant la foule, s’exclame alors “Voilà vos libérateurs…”. Le personnel de la mairie s’empresse alors de couvrir les corps avec des draps et de récolter des éléments sur ces aviateurs avant la feldgendarmerie.

Le lendemain, sous l’impulsion du curé du village et du maire, et avec le soutien d’une bonne partie de la population, une cérémonie religieuse est organisée pour procéder à l’inhumation. Malgré les menaces du commandant allemand du camp, un cortège funèbre se forme pour accompagner les cercueils jusqu’à l’église Saint-Martin. Des prisonniers Nord-Africains du camp, touchés par cette tragédie, se joignent au cortège pour rendre hommage aux aviateurs.

Mais un officier allemand, furieux de voir cette scène, rentre dans l’église en hurlant, interrompant la cérémonie. Les soldats allemands expulsent brutalement les fidèles et arrêtent le maire et le secrétaire de mairie.

Cependant, une fois les allemands partis, les pauvres américains purent enfin être enterrés dignement. En représailles, les allemands imposent un couvre-feu strict pour les civils à partir de 16 heures. Le maire et le secrétaire de mairie de l’époque fut envoyé dans un camp de prisonniers prés de Compiègne en échappant de près à Auschwitz.