Après l’invasion de la Russie, le camp sert de centre de réorganisation et d’entrainement des unités revenant du front de l’Est. En 1943, les troupes qui arrivent au repos sont dans un état pitoyable. Enrôlés par les Allemands, des hommes de toutes nationalités, encadrés par des fanatiques du régime hitlérien s’entrainent sur le camp. À Mailly, ils sont rapidement remis en forme, rhabillés, réarmés avant de reprendre le chemin des combats.
Les Allemands effectuent également des essais de lancement de fusées sur rampes, mais il semble qu’ils n’aient pas été poursuivis.
Une autre activité se développe : le camp devient un centre important de réparation pour les chars malmenés durant les batailles. Mais cette activité exige une main d’œuvre nombreuse et qualifiée, difficile à recruter. Les Allemands font appel à des entreprises civiles avec des ouvriers issus du S.T.O. (Service du Travail Obligatoire). Le camp grouille d’une activité débordante. Mais si le personnel de maintenance du camp est excédentaire, d’innombrables ouvriers ne sont que de passage et les Allemands, malgré l’efficacité de leur police, ne peuvent contrôler tous ces ouvriers qui possèdent des Ausweiss (laisser-passer) pour travailler.